Résumé
La scoliose dégénérative débute le plus souvent en période de périménopause et progresse à la vitesse moyenne de 1,6°/an. Elle est liée à des phénomènes dégénératifs touchant les différentes structures rachidiennes (arthrose, discopathie, vieillissement musculaire et ligamentaire) qui entrainent une instabilité. Cette instabilité se traduit par l’apparition d’une dislocation rotatoire, i.e. un glissement entre deux vertèbres adjacentes s’associant à une rotation, qui est considérée comme l’élément déclencheur des scolioses dégénératives. La scoliose dégénérative pose deux principaux problèmes : les douleurs et la déformation typiquement en cyphose lombaire, qui peuvent avoir un retentissement fonctionnel parfois sévère. L’association corset/rééducation constitue la pierre angulaire du traitement médical. Un corset en plastique thermoformé sera préféré en cas de scoliose évolutive ou de déséquilibre important ; un corset en coutil baleiné peut être proposé si la scoliose est non évolutive mais douloureuse. Le principe est de rééquilibrer le rachis dans les plans frontal et sagittal, d’assurer un bon soutien de la gibbosité et de bien marquer le pince taille. Nous décrirons au cours de notre exposé les caractéristiques de la scoliose dégénérative et détaillerons les principes du traitement conservateur.
1. Généralités
Il existe deux grands types de scoliose de l’adulte, dont la prévalence est estimée entre 32 % après 60 ans et 68% après 70 ans (1-3).
La première est la scoliose idiopathique, qui est le prolongement à l’âge adulte de la scoliose idiopathique de l’adolescent (comportant une, deux ou trois courbures), et dont la progression moyenne de l’angle de Cobb est de 0.8°/an (4).
La seconde est la scoliose dégénérative (SD) qui peut apparaitre soit sur un rachis préalablement aligné (scoliose de novo), soit sur une scoliose idiopathique restée stable après la fin de la puberté, et dont la progression moyenne de l’angle de Cobb est de 1.6°/an (4).
La SD est lombaire ou thoraco-lombaire. Elle débute le plus souvent en période de périménopause par une dislocation rotatoire. La SD peut être douloureuse et avoir un retentissement fonctionnel important. Les symptômes sont liés d’une part aux lésions dégénératives du rachis, d’autre part au déséquilibre sagittal sur lesquels nous reviendrons.
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