L’image de soi et le regard des autres

Mots clés

Argument

Pourquoi insister sur l’image de soi lorsque l’on est porteur d’importantes atteintes fonctionnelles ? N’est-ce pas une question annexe lorsque l’on est touché par une paralysie partielle ou complète ? De façon surprenante, nous allons voir que non : l’image de son corps et plus globalement l’image de soi est essentielle pour chacun d’entre nous. Et cela se comprend bien puisque l’image de soi est la marque de notre rapport à nous-mêmes.

L’image de soi

L’image de soi est à la fois très intime, très personnelle et très liée au regard que les autres portent sur soi. Quand je dis : « je ne m’aime pas », ce jugement porte la trace de tout ce qui a été dit de moi et que j’ai repris à mon compte, sans même le savoir. On pourrait dire que l’image que l’on a de soi-même est une interface entre le monde social et le monde subjectif, au sens où l’on est amené au cours d’une vie à reprendre des jugements venant de l’extérieur (de sa famille d’abord, puis des groupes d’amis, des groupes de collègues et de la société en général).

L’image de soi n’est pas seulement une image visuelle : plus encore que l’image du corps (elle-même définie comme un mixte entre sensations et représentations¹), elle intègre des représentations, des émotions, des jugements personnels et extérieurs. Par exemple, le contraste entre celui que l’on est et celui que l’on aurait aimé être (l’idéal de soi) marque profondément l’image de soi. C’est la raison pour laquelle même des personnes qui correspondent aux canons de beauté et ont apparemment bien réussi socialement continuent parfois à se déjuger elles-mêmes, à trouver insuffisant ou insatisfaisant ce qu’elles sont.

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